Une prise en charge précoce accélère la guérison. Cependant, le traitement peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois. La guérison intervient spontanément, en moyenne dans les 12 mois suivant le début des symptômes.
Il existe différents types de soins possibles, selon les cas.
-La mise au repos des tendons du coude
Le traitement de l’épicondylite s’appuie principalement sur la mise au repos des tendons atteints.
L’arrêt des activités responsables de l’épicondylite est nécessaire.
La correction des gestes et postures inadéquats sont indispensables pour permettre une guérison plus rapide.
-Un traitement médical pour réduire la douleur d’épicondylite
Les antalgiques dits « non spécifiques », tels que le paracétamol, sont privilégiés.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou « AINS » (ex. : ibuprofène, kétoprofène, aspirine) peuvent être prescrits sur une courte durée en l’absence de contre-indications.
-Une infiltration de corticoïdes dans la zone de l’épicondyle
Réalisée dans les zones douloureuses, l’infiltration soulage efficacement la douleur à court terme, mais ne raccourcit pas le temps d’évolution de l’épicondylite. Cependant, les infiltrations ne sont pas anodines et peuvent fragiliser le tendon. Si celui-ci est partiellement déchiré, les infiltrations sont donc contre-indiquées.
-Un programme d’exercices musculaires du bras et des massages à visée antalgique
Les massages et la physiothérapie peuvent atténuer les douleurs.
Le programme d’exercices est mis en place avec un kinésithérapeute, une fois passées les douleurs aiguës ressenties au début de l’épicondylite.
-Une intervention chirurgicale parfois nécessaire en cas d’épicondylite persistante
Le recours à la chirurgie n’est envisagé qu’après échec du traitement médical. On l’envisage très rarement, chez des personnes souffrant d’une épicondylite chronique (qui persiste durant plus d’un an, malgré les soins) et rebelle au traitement médical. Cette forme d’épicondylite concerne moins de 10 % des patients.
-L’intervention peut associer divers gestes : section d’un tendon, désinsertion musculaire, allongement tendineux… Elle est effectuée par arthroscopie.
-Les complications sont peu fréquentes : infection, atteinte nerveuse, raideur articulaire, faiblesse musculaire, algoneurodystrophie…
Pour une bonne récupération, la rééducation est indispensable.
Pour éviter toute aggravation ou récidive d’épicondylite, veillez aussi à adopter des gestes protecteurs, dans la vie quotidienne comme au travail.