08/02/2021

La vaginite est une inflammation infectieuse ou non de la muqueuse vaginale et parfois de la vulve. Les symptômes comprennent un écoulement vaginal, une irritation, un prurit et un érythème (rougeur cutanée). Le diagnostic consiste à tester les sécrétions vaginales. Le traitement est dirigé contre la cause et contre tous les symptômes sévères.

Les modalités du prélèvement dépendent de la localisation de l’infection génitales et des microorganismes recherchés. Dans le cas des infections génitales basses, le diagnostic repose sur l’analyse d’un prélèvement vaginal.

Deux indications principales conduisent le médecin à demander l’analyse d’un prélèvement vaginal :

-La recherche d’une des quatre pathologies vaginales infectieuses : mycose, vaginite à Trichomonas vaginalis et vaginite bactérienne.

-La recherche d’une BVHRI (= bactérie vaginale à haut risque infectieux) chez la femme enceinte.

Comme il y a fréquemment très peu de signes et de symptômes spécifiques, le diagnostic de la vaginite ne peut être posé uniquement à partir de l’historique et de l’examen clinique de la patiente. Les infections vaginales sont souvent diagnostiquées par un examen des sécrétions vaginales au microscope à la recherche de champignons. Ce test s’appelle un « état frais ». Vous subirez un examen gynécologique afin qu’un échantillon des pertes vaginales puisse être prélevé. Le médecin vous demandera de vous allonger sur la table d’examen, avec les genoux fléchis et les pieds dans les étriers. Un instrument, que l’on surnomme un spéculum (qui ressemble à un bec de canard que l’on peut ouvrir et fermer), sera utilisé pour ouvrir le vagin et permettre au médecin de voir à l’intérieur. Vous pourrez ressentir une légère pression, mais ce n’est habituellement pas douloureux.

Un coton-tige sera utilisé pour prélever un échantillon du liquide provenant de la paroi vaginale. Par la suite, le coton-tige sera frotté sur une lame vitrée et une petite goutte de salin sera ajoutée et mélangée au liquide vaginal. Votre médecin observera la lame sous le microscope, à la recherche de champignons (démontrant une infection à champignons), ou d’un petit parasite (démontrant une infection à Trichomonas), ou encore de cellules chargées de bactéries appelées « clue cells » (démontrant que les pertes sont causées par une « vaginose bactérienne » surnommée aussi « gardnerella »). En plus de l’état frais, un test sur bâtonnet à pH et le « whiff ou sniff test » peuvent être effectués en laboratoire. Tous ces tests aident à confirmer ou infirmer un diagnostic. Votre médecin pourra vous dire immédiatement ce qu’il a observé au microscope.

Un deuxième coton-tige peut être utilisé pour prélever un échantillon de cellules au niveau du col de l’utérus si votre médecin soupçonne la présence de la gonorrhée ou une infection à chlamydia. Ces échantillons seront acheminés à un laboratoire pour incubation.

Note importante : Évitez d’utiliser des crèmes ou des douches vaginales avant de subir ces tests. La tâche du médecin dans l’interprétation des résultats en sera facilitée. Aucune autre précaution n’est nécessaire. Toutefois, tous ces tests sont impossibles à effectuer lorsque vous avez vos menstruations. Dans un tel cas, il sera nécessaire de reporter votre rendez-vous.

Tahraoui Abir

Tahraoui Abir

Biologiste l Parasitologie

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